La Boulette de Wallonie présente un ancrage fort en Wallonie tant d’un point de vue économique, historique, géographique, linguistique que gastronomique.
Les premières mentions du commerce de ce fromage apparaissent dès la fin du Moyen-Âge à Nivelles et au 17e siècle à Huy. Sa fabrication est étroitement liée à celle du beurre. En effet, le lait écrémé récupéré lors de l’écrémage du lait sert à la préparation de la Boulette de Wallonie.
L’aire géographique de production de la Boulette de Wallonie est délimitée au nord par la région de Nivelles, à l’extrême est par la région de Huy, au centre et au sud par la région de l’Entre Sambre-et-Meuse. Du nord au sud, elle intègre les localités de Beaumont, Huy, Namur, Nivelles, Romedenne et Surice.
L’utilisation du terme « boulette » dans la dénomination provient du fait que le fromage a une forme arrondie après son façonnage effectué à la main par le producteur. L’apparition des multiples dénominations faisant référence à la boulette en Wallonie découle de ses ancrages linguistique et géographique. Certaines dénominations appartiennent au wallon comme « Bètchéye » et « Crau Stofé ». D’autres se rapportent à la localité de production comme « Cassette de Beaumont », « Boulette de Huy », « Boulette de Namur », « Boulette de Nivelles », « Boulette de Romedenne » et « Boulette de Surice ». La dénomination « Boulette de Wallonie » les réunit toutes et fait valoir l’unicité de l’aire géographique de production.
La Boulette de Wallonie était déjà connue au 19e siècle à Namur pour ses caractéristiques organoleptiques et l’on précisait que ce fromage était « très recherché ». Aux 20e et 21e siècles, son goût et son odeur ne laissent toujours pas indifférent. On parle, après deux ou trois semaines de maturation à température ambiante, d’une odeur « assez pénétrante », « un rien brutale », « virile même » et d’un « goût puissant ».
En termes de pratiques culinaires, certaines personnes apprécient de manger la Boulette de Wallonie froide sur une tartine ou mélangée à un peu de maquée. D’autres préfèrent la consommer chaude, ce qui a entrainé la création de nombreuses spécialités culinaires traditionnelles réputées, telles que la Flamiche de Dinant, la Tarte al Djote de Nivelles, la Double nivelloise (crêpes de sarrasin garnies de boulette) et les Colaus (tartines à la boulette).
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